Le réchauffement climatique n’est plus une menace lointaine, c’est une réalité qui affecte déjà notre santé de manière inquiétante. Les preuves scientifiques sont là : les changements climatiques induisent de nombreux risques sanitaires auxquels nous devons faire face dès maintenant.
Tout d’abord, la hausse des températures moyennes a un impact direct sur notre organisme. Les canicules à répétition fragilisent les personnes âgées et les personnes souffrant de pathologies chroniques, pouvant conduire à des hospitalisations et même des décès prématurés. Les maladies cardiovasculaires et respiratoires sont exacerbées par ces épisodes de chaleur intense.
Mais les conséquences vont bien au-delà. La modification des écosystèmes entraîne la prolifération de vecteurs de maladies comme les moustiques, responsables du paludisme, de la dengue ou du chikungunya. Ces infections tropicales progressent désormais vers des régions tempérées, menaçant des populations qui n’y étaient pas habituées jusqu’alors.
L’agriculture et la disponibilité en eau douce sont également perturbées, fragilisant la sécurité alimentaire et hydrique dans de nombreuses régions du globe. La malnutrition et les maladies liées à la raréfaction des ressources essentielles touchent en premier lieu les populations les plus vulnérables.
Face à ces défis sanitaires sans précédent, il est urgent de prendre des mesures ambitieuses pour réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre. C’est la condition sine qua non pour préserver la santé des générations actuelles et futures. Chacun à son niveau doit agir pour limiter les impacts dévastateurs du changement climatique. L’avenir de notre bien-être en dépend.
Professeur Docteur Philippe Lukanu